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2000 ans et un jour,
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On fait le bilan, il est lourd.
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Sans perdre de temps, ça repart pour un tour.
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Faut pas se miner, s'faire de bile
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Car, pour les années, paraît-il,
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Ce sont toujours les premières deux mille les plus difficiles.
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2000 ans et deux jours,
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On rase les cons et les tours/
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On voit mieux les gens, les couleurs, les contours.
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On passe du venin au velours
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Et on rend la main à l'amour
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Et on voit que c'est bon, que c'est beau et on est plutôt pour.
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C'est peut-être la dernière chance,
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On n'a plus le droit de se planter.
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2000 ans et trois jours,
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On chasse le smog et, bonjour,
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Il y a de nouveau du soleil dans la cour.
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On met de l'ozone tout autour
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Et puis après, on fait l'amour
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Et ça va de mieux en mieux et on est de plus en plus pour.
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2000 ans, quatre jours,
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Fini Marignan, Pearl Harbour.
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On jette les flingues et le fric n'a plus cours.
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On a fait la peau aux tambours.
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L'humeur de l'humain, c'est l'humour
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Et n'importe quand, n'importe où, n'importe qui fait l'amour.
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C'est peut-être la dernière chance,
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On n'a plus le droit de se planter.
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2000 ans et cinq jours,
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Y a tant de boulot à la bourre
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Qu'il y en aura bien pour tout l'monde, pour toujours
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Mais, du sixième au septième jour,
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On baille et on bulle, on savoure
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Ce monde nouveau, pourvu qu'il dure un peu plus de huit jours.
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2000 ans et un jour
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| Michel Fugain |