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A Sophie M. de la part de
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Platon, Spinoza, Hierkegaard et quelques autres.
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Vous, belle insolente,
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Dont je sais peu de choses, à part le nom,
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La marche est lente
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A suivre votre pas entre le oui et le non.
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Vous, belle indolente,
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Qui mettez tant de temps à vous montrer,
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Longue est la pente
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Qu'il faut savoir monter pour vous approcher de près.
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Mais quoiqu'il en coûte,
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Quand on se réveille à vos côtés,
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Moins impie que l'on se voudrait,
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On sait, sans aucun doute,
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Que si votre corps est un délit,
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Tant de délices y sont permis.
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Vous, belle insoumise,
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Dont les beaux yeux d'amour mourir me font,
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Que je vous dise
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Combien, loin de vos charmes, on reste à toucher le fond.
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Vous, belle ingénue,
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Même trop maquillée, mal vêtue,
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Vous restez la vérité nue,
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Celle que l'on courtise
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Et qui oblige à la retenue,
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Jusqu'à tutoyer la Vertu.
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Vous, que rien ne grise,
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Même si parfois pour vos beaux yeux
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On a tout dit, tout fait, je veux
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Ce soir simplement dire
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Que, même si c'est de la folie,
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A vie, vous serez ma philo-Sophie.
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Philo-sophie
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Michel Fugain |