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Le chevalier des causes perdues
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S'est arrêté un jour dans ma rue
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Il était fait de larmes et de sang
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Ce géant, sur un grand cheval blanc
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Le chevalier des causes perdues
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Nous a parlé d'un monde inconnu
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Qu'il connaissait et qu'il appelait
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L'amitié
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Il nous a expliqué
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Qu'il suffit d'un petit grain de sable
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Pour dérégler la machine implacable
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Et moi je rêvais d'être ce grain de sable
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Qui enfanterait un monde formidable...
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La ville entière s'était rassemblée
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Pour le faire taire et pour le chasser
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Ce trouble-fête ce sale étranger
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Ce fumier qui chantait l'amitié
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Je suis allé lui tendre les mains
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J'en avais fait mon meilleur copain
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Je lui ai dit toi qui parles bien
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Parle encore.
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Toi qui nous a montré
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Qu'il suffit d'un petit grain de sable
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Pour dérégler la machine implacable
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Laisse pas tomber tu es ce grain de sable
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Qui va enfanter un monde formidable...
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Le chevalier des causes perdues
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A disparu au coin de la rue
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Si par malheur il ne revient plus
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C'est foutu.
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Le chevalier des causes perdues
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Michel Fugain |