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Pour elle le pas des ballerines,
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Pour moi le vol noir des corbeaux.
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Pour elle le turquoise des piscines,
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Pour moi la rouille des barreaux.
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J'ai donné dix ans de ma vie,
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Pour ses yeux clairs comme de l'eau,
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J'ai jamais vu de ballerines,
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Sur la paille des cachots.
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Chez elle le cuir des limousines,
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Et des sourdines aux pianos,
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Et chez moi, le vacarme des cantines,
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Le souffle des bourreaux.
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J'ai donné dix ans de ma vie,
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Pour ses yeux clairs comme de l'eau,
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Pour cette veilleuse
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Qui suit mes doigts sur la photo.
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Y'a un homme qui tombe
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Les yeux dans la rigole,
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Dans la rue principale,
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Les lumières qui tournent,
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Les jurés me regardent,
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Il va falloir que je parle.
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La lame est dans ma poche,
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Si c'est elle que t'aimes,
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Il faut que tu le fasse.
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Les lumières s'approchent,
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Le cri des sirènes
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Mais c'était une impasse.
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Et tout le temps que ça dure...
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Oh tout le temps que ça dure...
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Tout le temps que ça dure.
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Les amitiés bizarres et les livres pornos.
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Dedans, l'eau noire des machines,
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Les odeurs de caniveaux,
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Et dehors le soleil médecine
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Aux crinières des chevaux.
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J'ai donné dix ans de ma vie,
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Pour ses yeux clairs comme de l'eau,
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Elle m'aime encore, elle m'a écrit,
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Je change d'air bientôt...
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Elle m'aime encore, elle m'a écrit,
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Je change d'air bientôt...
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Elle m'aime encore...
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Le pas des ballerines
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Francis Cabrel |