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Ne pas avoir te dire " je t'aime "
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Ne caresser que ton image
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Et rêvant qu'on a le même âge
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T'aimer quand même
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Avec mes saisons, mes châteaux
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Que pleurent mes éphémérides
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Savoir que tu n'es pas Rimbaud
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T'apprendre à lire entre mes rides
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Te contempler de mon silence
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Jugeant des humains et des dieux
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Avec le rire de l'insolence
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Ou des étoiles au fond des yeux
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Oh ! Mon amour de pleine rue
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Un jour venu
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Le lendemain allé ailleurs
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Selon son coeur
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Voir grimacer tes yeux d'enfance
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Déjà liés au mauvais sort
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Sous le masque de la violence
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T'aimer plus fort
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Revoir l'Occident étonné
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De l'innocence qu'on torture
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Et des chants de morts entonnés
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Du fond d'un millénaire parjure
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Ne pas savoir chanter ce monde
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Sans te parler de ses outrages
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Te recommander d'être sage
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Alors que j'ai le coeur qui gronde
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Oh ! Mon amour de pleine rue
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Un jour venu
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Le lendemain en partance
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Pour un petit bonheur la chance
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Faire des grands signes au hasard
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Pour t'aider à sortir du port
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Etre meurtri de ton départ
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T'aimer encore
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Mon amour de pleine rue
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| Alain Aurenche |