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Brouillard et matin
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Blanches et froides mes mains
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Le poids du sac aux épaules
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Brumes dans la tête
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Les secondes et les gestes
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Le froid qui brûle et qui frôle
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L'heure n'est plus aux projets, regrets passés, oubliés rêves et délires
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Si tu ne sais pas où tu vas, l'habitude est là pour te le dire
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Muscle qui fatigue
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C'est l'outil qui te guide
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Le feu l'acier qui imposent
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Douces dans la tête
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Des voix, loin, te répètent
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Il y a des rêves qu'on ose
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L'heure n'est plus aux projets, regrets passés, oubliés rêves et délires
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La route est là, ton pas claque pour de vrai, pour ne plus revenir
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Je prendrais la nationale
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Guidé par une évidence
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Par une fièvre brutale et je partirai
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Je prendrai les pluies du Sud
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Pures et lourdes à bras le corps
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Les tiédeurs et les brûlures et je renaîtrai
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J'écouterai les secondes dans les pays arrêtés
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Elles durent tout un monde, une éternité
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Et quand j'atteindrai le terme quand le tour sera joué
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Je n'aurai jamais plus jamais les yeux baissés
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Oublier les visages
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Regretter son sourire
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Les larmes au coin de ses cils
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Savoir briser partir
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Pour ne jamais haïr
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C'est tellement difficile
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L'heure n'est plus aux projets, regrets passés, oubliés rêves et délires
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La route est là, ton pas claque pour de vrai pour ne plus revenir
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Brouillard
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| Jean-Jacques Goldman |