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Il faudra que tu sois douce,
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Et solitaire aussi,
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Il te faudra gagner pouce à pouce
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Les oublis de la vie.
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Oh, tu seras jamais la reine du bal,
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Vers qui se tourne les yeux éblouis.
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Pour que tu sois belle, il faudra que tu le deviennes,
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Puisque tu n'es pas née jolie.
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Il faudra que tu apprennes
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A perdre, à encaisser,
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Tout ce que le sort ne t'a pas donné,
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Tu le prendras toi-même.
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Oh, rien ne sera jamais facile,
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Il y aura des moments maudits,
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Oui, mais chaque victoire ne sera que la tienne,
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Et toi seule en sera le prix.
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C'est ta chance, Le cadeau de ta naissance,
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Y'a tant d'envies, tant de rêves qui naissent d'une vraie souffrance
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Qui te lance et te soutient.
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C'est ta chance, ton appétit, ton essence,
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La blessure où tu viendras puiser la force et l'impertinence
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Qui t'avance un peu plus loin.
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Toi, t'es pas très catholique,
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Et t'a une drôle de peau,
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Chez toi, les fées soi-disant magiques
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Ont loupé ton berceau.
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Oh, tu sreas sûrement jamais notaire,
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Pas de privilèges hérités.
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Et si t'a pas les papiers pour être fonctionnaire,
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Tout seule apprend à fonctionner.
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C'est ta chance, ta force, ta dissonance,
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faudra remplacer tous les "pas de chance" par de l'intelligence,
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C'est ta chance, pas le choix,
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C'est ta chance, ta source, ta dissidence,
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Toujours prouver deux fois plus que les autres assoupis d'évidence,
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ta puissance naîtra là.
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C'est ta chance, Le cadeau de ta naissance,
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Y'a tant d'envies, tant de rêves qui naissent d'une vraie souffrance
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Qui te lance et te soutient.
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C'est ta chance, ton appétit, ton essence,
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La blessure où tu viendras puiser la force et l'impertinence
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C'est Ta Chance
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| Jean-Jacques Goldman |
